La Mission locale renforce son action en faveur des jeunes

Après deux ans et demi à la tête de la Mission locale Sud Deux-Sèvres, Gaëlle Blusseau s’ouvre de nouveaux horizons et laisse sa place de directrice à Sonia Renaud. Cette dernière arrive à la tête de la structure avec une solide expérience dans l’accompagnement des personnes et la gestion/direction d’établissement, dans un contexte sanitaire et social qui a fortement impacté ses missions. Rappelons qu’elle a dû fermer ses portes lors du premier confinement, sans possibilité d’accueillir les jeunes en présentiel.

Des situations de fragilité et de précarité

L’année 2020 a été marquée par les confinements successifs, la baisse, voire l’arrêt, de l’activité de certains secteurs économiques habituellement bons pourvoyeurs d’emplois ou de contrats en alternance (restauration, commerce, services aux particuliers).

Un frein certain a été constaté dans le nombre de contacts et dans l’accompagnement des jeunes, créant des situations de fragilité, voire de précarité, sociale, économique, psychologique. « Ces jeunes ont été fortement impactés par la crise. Ils ont souvent perdu leur emploi, leur formation, leur alternance, donc leur rémunération, ils ont dû abandonner leur logement et sont retournés habiter dans la famille, ce qui n’est pas sans difficulté sociale pour eux qui étaient en quête d’autonomie et d’indépendance », explique Éric Persais, président de la Mission locale Sud Deux-Sèvres.

La Mission locale et le digital

Face à cette dégradation constatée de la condition des jeunes, la Mission locale accroît ses accompagnements. En 2021, elle double les objectifs de son dispositif phare, la Garantie jeune, qui vise à l’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie et ouvre le droit à une allocation de 497 € minimum par mois.

Elle devra également composer avec une nouvelle population, celle des étudiants en situation de décrochement. Des jeunes parfois très diplômés, mais fortement impactés dans leur vie quotidienne. « C’est un nouveau challenge pour nous que de les aider à surmonter ces épreuves induites par la crise sanitaire » poursuit la directrice Gaëlle Blusseau.

Enfin, la Mission locale entend se mettre au diapason des nouveaux modes de communication et leurs outils numériques et digitaux, afin de mieux répondre aux comportements de leurs publics jeunes, très utilisateurs de réseaux sociaux. « Mais la relation humaine directe restera le fondement de nos fonctionnements. Le présentiel est indispensable, essentiel, c’est aussi ce qui fait notre force » conclut Éric Persais.

Les missions de la Mission

La Mission locale mène une mission de service public auprès des 16-25 ans. Elle agit en partenariat avec l’État, la Région, le Département, Niort Agglo, la Ville de Niort (le conseil municipal du lundi 3 mai a voté un budget de 45 000 € en sa faveur) et les collectivités territoriales, dans le but de permettre une insertion sociale et professionnelle réelle et durable des jeunes.

Son action s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les exclusions. Son objectif est de garantir à tous les jeunes un égal accès aux droits sociaux, à la santé, au logement, à la formation, à l’emploi ou à la création d’activités.

Quelques chiffres 2020

• 2 614 jeunes accompagnés (- 4 % par rapport à 2019)
• 1 014 jeunes reçus en premier accueil (-13,7 %)
• 44 % des jeunes accueillis sont sans qualification (30 % en 2019)
• - 40 % d’entrée en emploi
• - 53 % de périodes d’immersion en entreprise
• - 41 % de services civique